Le Château du Vivier — L’éclat discret d’un palais royal

Un lieu parfait pour votre mariage dans le 77.

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Niché au cœur de la campagne, le Château du Vivier fut l’une des résidences favorites des rois de France, de Philippe IV le Bel à Louis XIV. Bien plus qu’un simple lieu de repos, il fut le théâtre discret de grandes décisions et d’élans spirituels qui ont marqué l’Histoire.

Intégré au Domaine royal sous le règne de Philippe IV le Bel (1285–1314), le Vivier se distingue avant tout comme une demeure royale paisible, propice à la méditation comme à la réflexion. Les souverains y venaient chercher le silence nécessaire aux choix décisifs.

C’est là, en 1320, que Philippe V le Long prend une décision fondatrice : la création de la chambre des comptes à Paris. Toujours depuis le Vivier, il entérine une extension de la loi salique, consacrant l’exclusion des femmes de la succession au trône de France — un choix structurant pour la monarchie française.

Les rois s’y succèdent, chacun laissant son empreinte : Charles V (1338–1380), le Sage, agrandit le domaine et y fait ériger une Sainte-Chapelle, tandis que Charles VI (1368–1422), plus fantasque, s’y fait livrer ses célèbres carpes, pêchées dans les eaux du domaine et servies jusqu’au Louvre. C’est pour distraire ce dernier qu’aurait été inventée au Vivier la version du tarot que nous connaissons encore aujourd’hui.

François Ier (1494–1547) sera le dernier souverain à y passer la nuit ; Louis XIV (1638–1715), quant à lui, y fait une ultime halte en 1694. À cette occasion, il récupère un précieux vestige de la Vraie Croix, déposé dans la Sainte-Chapelle par Charles V en 1352.

Avec les soubresauts de la Révolution, le château perd son statut prestigieux et devient une carrière de pierres. Pourtant, grâce à l’intervention de Maître Parquin, il échappe à l’oubli et renaît, même blessé, comme un témoin rare et vibrant du passé royal.

Comme le résumait magnifiquement Achille Jubinal, député et membre éminent des sociétés savantes du XIXe siècle :

“Ce lieu ne se recommande point seulement par la surprenante conservation et l’aménagement de ses vestiges, qui en font, comme on l’a dit, non pas les ruines du Château royal du Vivier, mais plutôt le Château royal du Vivier en ruines.”

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